Quand je vous ai expliqué comment apprendre le thaï, j’ai parlé du fait de trouver un équilibre dans pratique du thaï.
En effet, une langue a plusieurs facettes, comme l’écoute ou la lecture. Et les ressources pour apprendre le thaï sont variées (livres, films, vidéos…).
Tout étudiant thaï se sentira perdu au début. Devrait-il passer son temps à lire? A parler?
Dans cet article, je vous explique comment bien définir sa stratégie d’apprentissage du thaï pour que vous ne perdiez pas perdre de temps.
- L’essentiel:
- Apprendre le thaï se fait en deux étapes majeures: maîtriser les bases et pratiquer le thaï quotidiennement avec du contenu thaï.
- Pour pratiquer le thaï, il faut s’entraîner sur les 4 domaines de la langue (lire, écrire, écouter, parler). Il faut tous les inclure dans votre routine d’apprentissage.
- Si vous êtes débutants, passez environ 80% du temps à lire et écrire, 20% à écouter et parler.
- Il faudra réajuster ce ratio selon votre niveau. Un étudiant intermédiaire pourra avoir un ratio de 50% / 50%, alors qu’un étudiant avancé pourra avoir un ratio de 20% / 80%. Plus vous progressez, plus il faudra se concentrer sur la communication orale (écouter / parler)
- Table des matières:
Bien différencier les deux étapes principales de l’apprentissage du thaï
Commencez d’abord par les bases
Avant de vouloir lire des livres ou regarder des films, il est primordial de maîtriser les bases.
Dans ces bases, j’inclue:
- Savoir lire et écrire
- Savoir prononcer (consonnes, voyelles, tons)
- Connaître le vocabulaire de base (environ les 800 mots le plus courants)
- Connaître la grammaire de base (heureusement, la grammaire thaï est très simple)
Vous ne pouvez pas pratiquer le thaï sans avoir vu les bases de la grammaire, du vocabulaire ou de la prononciation. Sinon la marche va être trop haute et vous allez sûrement vous décourager.
Cette première étape est une étape relativement rapide. Elle ne va vous prendre que quelques mois.
C’est difficile de vous dire une date limite puisque nous n’étudions pas tous au même rythme.
Personnellement il m’est arrivé d’étudier le thaï 8 heures par jour pendant des mois. Donc forcément à ce rythme j’apprenais le thaï beaucoup plus vite que quelqu’un qui n’étudiait qu’une heure par jour.
Apprendre le thaï n’est pas une course. Ne stressez pas. Chacun doit étudier au rythme avec lequel il est le plus à l’aise.
Mais je vous conseille quand même une heure par jour au minimum. 6 jours par semaine.
Étudier le thaï moins d’une heure par jour est à mon goût pas assez. Vous allez faire des progrès trop lentement et ceci va vous décourager.
Une heure (ou plus) par jour de vocabulaire, de grammaire thaï ou de prononciation 6 jours par semaine pendant 5 à 6 mois devrait vous faire assimiler les bases.
Je le rappelle, maîtriser les bases est la chose la plus importante. Comme n’importe quel domaine de la vie, ce sont les bases qui nous permettent d’être des bons par la suite.
Les gens qui ignorent les bases et qui veulent directement apprendre des techniques plus avancées en thaï en général ne le parlent pas bien.
Assurez-vous de maîtriser les bases et de les solidifier au fil du temps. Sans cela, vous ne pourrez pas pratiquer le thaï.
Acquérir un thaï naturel au travers d’une pratique quotidienne
Une fois que les bases sont maîtrisées, nous allons pouvoir passer à la seconde étape de l’apprentissage du thaï: c’est la pratique.
Vous le savez, c’est en pratiquant une langue que l’on devient bon dans celle-ci. Avec du temps et de la pratique vous allez pouvoir parler thaï couramment.
La pratique du thaï se divise en quatre domaines. Il y a:
- la communication écrite (lire écrire)
- la communication orale (écouter parler)
Pour atteindre un bon niveau de thaï, il faudra pratiquer ces quatre domaines. Ils se pratiquent simultanément.
L’objectif de la pratique est de faire une immersion linguistique et de développer un “thaï naturel”
Apprendre les bases avec des cahiers de grammaire est très efficace. En revanche, ils s’attardent trop sur des points grammaticaux qu’on utilise peu dans la vie quotidienne.
Donc pour développer un “thaï naturel”, il faut vous exposer au maximum à du contenu thaï. C’est- à-dire, regarder du contenu fait par des thaïs, pour des thaï. Cela peut-être des vidéos, livres, articles de presse…
La pratique prend beaucoup de temps, mais c’est la meilleure technique pour apprendre un thaï naturel. Cela peut prendre plusieurs années si vous voulez parler un thaï quasi-parfait. Pour quelqu’un qui veut juste un niveau intermédiaire, 1 à 2 ans de pratique quotidienne suffira amplement.
Vous allez peut-être avoir peu parce que ça représente beaucoup de temps. Mais ne vous inquiétez pas. Je vous propose plutôt d’observer cette situation sous un autre angle.
En premier, c’est que de nos jours, on nous vend toujours des techniques pour apprendre quelque chose très vite et très facilement. En général, ces techniques sont des arnaques.
Apprendre une langue comme le thaï (qui est vraiment très différent du français) prend du temps que vous le vouliez ou non. Vous ne pouvez pas le parler en trois mois comme le prétendent des pubs sur Internet.
Tous les gens qui sont très fort en thaï seront d’accord avec moi. Et c’est vrai pour énormément de domaines dans la vie. thaï Vous ne devenez pas un excellent maçon en trois mois seulement. Ça se compte en année.
Deuxièmement, la pratique du thaï se révèle être très plaisante. C’est vrai car ça ne va pas du tout ressembler à des études de langues comme on avait pu le faire à l’école avec nos cahiers, nos règles de grammaire, nos lignes à copier.
Ici l’apprentissage du thaï va être vraiment plus séduisant puisqu’en fait vous allez regarder des vidéos, des films, lire des livres, lire des articles. Donc en fait, c’est comme si vous mettiez votre vie en mode thaï.
Par exemple, j’aime bien jardiner. Et bien au lieu de regarder une vidéo de jardinage en français, je vais la regarder en thaï. Comme ça, non seulement je regarde quelque chose qui me plaît, mais en plus j’ai l’occasion d’étudier le thaï.
Si je regarde une vidéo d’une heure sur le jardinage, j’estime que j’ai étudié le thaï pendant une heure.
Attention tout de même. Bien que vous regardiez quelque chose qui vous fait plaisir, n’oubliez pas que vous êtes là pour apprendre le thaï aussi.
Donc si vous voyez un mot que vous ne comprenez pas, allez regarder sa traduction (sur Google traduction par exemple) et surtout n’oubliez pas de réviser quotidiennement le vocabulaire
En revanche, il faut quand même respecter des règles pour apprendre le thaï de cette manière. Sinon, ça ne sera pas efficace et vous allez prendre du temps (qui se compte en mois).
Ayant appris le thaï tout seul, je me suis rendu compte qu’il était très important de trouver le juste équilibre pour l’apprendre.
Quel domaines du thaï devriez-vous prioriser
Il y a certains domaines de la langue thaï comme l’écoute qui est plus difficile que la lecture ou encore écrire en taille et plus facile que de parler (même si ça ne paraît pas être le cas au premier abord).
En effet, pour la communication écrite, c’est vous-même qui imposez le rythme. Si un thaï vous parle trop vite ou qu’il mâche ses mots, vous pouvez lui demander de répéter une ou deux phrases. Mais si vous lui demandez de répéter toutes ces phrases, cela va sûrement l’agacer et préférera parler anglais avec vous.
Donc trouver cet équilibre dépend de votre niveau de thaï.
Comment pratiquer le thaï quand on est débutant
Si vous êtes débutants, je vous conseille de passer la majorité de votre temps à lire et à écrire. Ceci pour deux raisons:
- vous allez pouvoir apprendre à votre rythme
- lors de la lecture il est plus facile de reconnaître un mot
Le deuxième point est très intéressant. En effet, comprendre un mot à l’écrit est plus facile que de le comprendre à l’oral.
Lorsque vous lisez quelque chose, vous avez juste besoin de lire le mot pour le reconnaître. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez utiliser un traducteur.
En revanche lorsque vous ajoutez un podcast ou parlez à quelqu’un, reconnaître un mot est plus difficile. En effet, d’autres facteurs rentrent en compte: l’accent de la personne en face, la vitesse à laquelle il parle, l’impossibilité de traduire instantané
Donc il sera plus facile de pratiquer et de s’habituer au thaï en lisant beaucoup au début.
Personnellement, quand j’ai commencé à pratiquer le thaï, je faisais de l’écoute principalement. J’avais remarqué que mon niveau progressait très lentement et ça me décourageait et même un petit peu.
Et puis vu que j’aimais beaucoup lire, j’ai décidé de me focaliser sur des livres. Après avoir lu pendant plusieurs mois, j’ai décidé de re-regarder des vidéos. Et là ma grande surprise, c’était beaucoup plus facile de les comprendre.
En fait, le fait d’avoir beaucoup lu m’avait habitué à la façon de parler des thaïs . Ça m’avait également habitué à traduire très vite. L’écoute, ce n’est pas juste reconnaître des mots, il faut également les traduire extrêmement vite.
Donc je préconise la lecture pour les débutants. En revanche, ne faire que de la lecture ne serait pas optimal parce que quand on lit il y a une petite voix dans notre tête.
Malheureusement cette petite voix dans notre tête représente notre niveau de thaï. Donc vous allez sûrement lire avec un accent français ou une prononciation qui n’est pas parfaite.
Pour contrecarrer cela, il faut aussi habituer un peu votre oreille et faire quand même de l’écoute.
Donc ici je vous suggère de passer 80% de votre pratique en thaï sur la lecture et l’écriture et 20 % sur l’écoute et l’expression orale.
Comment pratiquer le thaï quand on est intermédiaire ou avancé
Même si beaucoup de personnes aiment lire, le but final de l’apprentissage du thaï est quand même de pouvoir parler avec les locaux. Donc il n’y a pas de secret, il va falloir entraîner son écoute et son expression orale.
Que vous ayez un niveau débutant intermédiaire ou avancé, il faudra toujours pratiquer les quatre domaines de la langue. La seule chose qui va changer qui c’est l’équilibre.
Par exemple, quand on est débutant je vous conseille 80 % de lecture/écriture à 20 % d’oral.
Si vous êtes intermédiaires, je vous conseille de faire 50 / 50.
Et si vous avez un niveau avancé, je vous conseille 20 % de lecture/écriture et 80 % d’écoute. Je vous donne juste une idée générale, pas besoin de l’appliquer à la lettre. Le plus important est que vous progressiez et que vous preniez du plaisir à le faire.
La communication orale utilise un vocabulaire plus simple mais reste plus sophistiquée car il y a plusieurs choses à prendre en compte il y a la/le:
- fluidité
- vitesse à laquelle on parle
- prononciation
- accent
- mélodie
- rythme
Ce n’est pas comme quand on écrit sur un ordinateur où il suffit juste de connaître le vocabulaire.
Il va falloir donc écouter énormément de contenu afin d’internaliser comment les thaï parlent. Quand vous regardez une vidéo ou un film, essayez de vous imprégner de leur thaï. Le fait d’écouter énormément de vidéos va vous aider à faire cela.
Par exemple des ça m’arrive de ressortir de manières inconscientes des expressions que j’ai vues au préalable dans une vidéo. Et ça me surprend toujours car je n’ai pas appris de manière consciente. Mais c’est parce qu’en fait j’ai été exposé à cette phase plusieurs fois et mon cerveau l’a acquise inconsciemment.
Donc en consommant beaucoup de contenus audio le but est d’acquérir ce thaï naturel de manière inconsciente.
Comment savoir quand il faut changer votre équilibre ?
Je vous conseille tous les mois de faire un point tous les 2-3 mois. Regardez des vidéos et évaluer votre niveau.
Si sur plusieurs vidéos vous avez vous arrivez à comprendre 50 % de ce qui est dit alors vous pouvez inclure plus d’écoute dans votre apprentissage.
Ou encore si lire des livres devient de plus en plus facile alors mettez plus d’écoute dans votre apprentissage.
L’idée ici c’est d’éviter de consommer du contenu que vous ne comprenez vraiment pas sinon vous allez perdre votre temps.